« 20 août 1996, à la Roche sur Yon. Il est 11h15 quand je pousse mon premier cri. Caroline. Ce sera le nom que je porterai pour tous les autres jours de ma vie. Petite dernière de la famille, j’évolue et grandis en faisant face aux tempêtes et aux orages que la vie impose. Et quand vient le soleil, c’est sur la table que je danse, valsant avec toute mon innocence, ne sachant pas que quelques années plus tard, c’est sur la scène que mes pas prendront leur indépendance. […] 

Et vient l’heure où les choix semblent s’imposer à moi. Quelle voix choisir, quelle vie choisir. A peine ai-je appris à voler qu’on me demande de revenir à la réalité : plus de place à l’improvisation, il est temps de faire preuve de raison. Alors ce sont d’abord mes rêves d’adolescence qui prennent le dessus : Je veux devenir la nouvelle Claire Chazal. Choisir le journalisme pour écrire, rencontrer, raconter. Mais c’est finalement la communication qui aura eu raison de moi. 2 ans à développer ma créativité, pour ensuite me diriger vers les métiers du Marketing. Sans nul doute, c’est la voix de la raison qui a pris position.

Et puis, la vie fait que les choix ne sont pas irréversibles. Il arrive parfois que le ciel s’assombrisse, et que la flamme qui t’animait quand tu dansais sur la table meurt petit à petit. Et c’est à ce moment-là qu’il faut comprendre qu’il suffit d’un souffle pour la rallumer. Alors on prend une grande inspiration, et sans filets de sauvetage, on expire pour repousser ce ciel qui semble mourir. Et parce que rien n’arrive pas hasard, c’est dans ces moments les plus sombres qu’un rayon de soleil vient te happer pour te rappeler que tout finira par aller. Parce que l’univers est là pour veiller.

Sans comprendre comment ni pourquoi, je me retrouve à commencer l’une des plus belles aventures de ma vie. J’intègre une école d’animation et des métiers du spectacle : klaxon rouge. Le genre d’école pas faite pour les filles comme moi, réservée, timide, qui plus est, loin d’être sportive. Mais quand on veut, on peut. Alors c’est deuxième de ma promotion que j’en suis sortie, mais c’est surtout avec la vraie Caroline, celle qui dansait sur la table quand elle était petit que j’ai renouée. La naissance d’une véritable passion qui ne demandait qu’à se réveiller : la création artistique. Donner vie à des histoires à travers la magie de la scène. C’est ainsi que tout a commencé.

Trois années à évoluer de saison en saison, pour un jour faire face à ce besoin d’évolution nourrit pas une violente ambition. L’entrepreneuriat se présente à moi comme une réponse évidente à une envie profonde de liberté loin des sentiers qu’on m’imposaient :  Je veux écrire comme je l’entends, je veux créer sans être brider, je veux voler bien plus haut que je ne l’aurai imaginé.

Et puis un jour, le métier d’officiante de cérémonie laïque est arrivé sur ma route comme s’il attendait que je sois prête pour m’apprivoiser. Je créé et j’imagine alors des cérémonies comme je peux le faire pour la création de mes spectacles. De la mise en scène, une histoire, de l’émotion, de l’authenticité, de la magie. Vient de se présenter à moi un moyen d’exprimer ma créativité et de laisser danser ma plume pour une cause plus vraie que nulle autre. L’amour. L’amour de 2 êtres chères. La plume d’Anna n’est pas une entreprise. C’est la mise à disposition d’une plume passionnée et authentique. C’est la poésie et la magie. C’est le résultat d’une vie déjà bien chargée.

Je m’appelle Caroline, j’ai 26 ans, et j’ai créé La plume d’Anna parce j’ai voulu être moi. »